Mon voyage au Pérou

Rêver de Pérou

Le Pérou, j’en rêve depuis que je suis toute petite.  « Un jour, j’irai au Pérou », c'est cette phrase que je lançais régulièrement sans savoir vraiment si ce souhait se réaliserait un jour. Et puis, un vendredi soir, la phrase se transforme, évolue et devient soudainement « en 2015, on va au Pérou ». Ce pays lointain devient alors plus réel, plus proche et on commence timidement à le toucher du doigt. Le « en 2015, on va au Pérou » déclenche le début du voyage. On court dans la librairie la plus proche acheter un guide de voyage, on passe des heures sur des blogs à rêver devant de belles images, à noter tous les bons conseils et on commence doucement à dessiner un itinéraire. On a envie de tout voir mais les vacances ne sont pas extensibles alors on fait des choix. Les lignes de Nazca, Arequipa, Cuzco, Machu Picchu… puis on décide de faire un trek dans la vallée sacrée, on n’est pas des grands sportifs et on ne sait pas si on supporte l’altitude mais on y va quand même. Alors tous les week-ends, on se remet à courir et à marcher des kilomètres pour arriver en forme de l’autre côté de l’Atlantique. Et puis, on arrête de regarder des photos du Pérou, parce que rien ne vaut la découverte et la surprise sur place.

Un dépaysement permanent

Avril arrive rapidement, les sacs à dos se remplissent et c’est l’heure du départ. Ce soir, on décolle pour Lima, on va enfin poser un pied au Pérou. Le voyage rêvé depuis si longtemps devient alors bien réel et je mets quelques jours à réaliser que, ça y est, je suis au Pérou. Des sourires, c’est ce que je retiens de ma première journée péruvienne, le début d’un voyage plein d’émotion. Et puis…

Et puis il y a eu cette nuit passée dans une ferme au milieu des vignes, des cactus et des paons qui se baladent en liberté dans la cour. Un endroit paisible et parfait pour se remettre des longues heures de voyage. 

Il y a eu les lignes de Nazca, ces figures de singe, de colibri ou de triangles dessinées au sol et les 35 minutes de survol qui ont paru interminables à mon estomac:/

Il y a eu cette matinée passée dans le couvent multicolore de Santa Catalina à Arequipa. Du bleu, du rouge, du jaune et des fleurs partout. Un endroit si paisible, un village en plein cœur de la ville.

Il y a eu ces condors que j’ai vus voler juste au-dessus de ma tête, si proches et si rapides que mes photos sont un peu, voire complètement catastrophiques.  Et depuis, j'ai le générique des Cités d'Or qui me trotte dans la tête : "Enfant du soleil, ton destin est sans pareil.... "  mais vous connaissez la suite je suppose ? ;)

Il y a eu des paysages à couper le souffle, des montagnes, des cultures en terrasse, des cascades et des "Wahou, c'est magnifique!" prononcés une dizaine de fois par jour. 

Il y a eu des sommets enneigés, des routes de montagne sinueuses et des centaines de lamas, d’alpagas et de vigognes observés de chaque côté du chemin.
Il y a eu ces soirs où le sommeil ne vient pas à cause de toutes ces images et paysages vus la journée qui défilent encore et encore dans ma tête.

Vert garanti 100% naturel, sans colorant ni retouche photo ;)

Il y a eu des heures de marche, des canyons, des sentiers noyés dans les fleurs, des traversées de champs de patates, de maïs et de champs de blés d’un vert presque fluo. Il y a eu aussi des chemins qui grimpent pendant des heures, des vues vertigineuses et quelques "j'arrête, j'en peux plus...".

Il y a eu des heures passées à flâner dans la jolie Cuzco, du marché San Pedro au quartier  San Blas.

Des paysages et des sites 

Il y a eu des sites grandioses et des sourires jusqu'aux oreilles devant les murs incas aux pierres polies et si savamment assemblées. Des temples, des maisons et des escaliers, beaucoup d'escaliers.

Et puis il y a eu le Machu Picchu, comme une récompense  après nos deux jours de trek. Un Machu Picchu tour à tour brumeux, ensoleillé et glissant, aspergé par une pluie torrentielle. Il y a eu l'ascension du Wayna Picchu, des pieds au bord du vide et le vertige qui apparait. Des échelles de fortune, des rochers descendus sur les fesses et des jambes qui tremblent au retour.

De belles rencontres 

Il y a eu des nuits passées chez Santiago et Nativa, des empilements de couches de vêtements et de couvertures pour (essayer) de ne pas avoir froid et des vues superbes au réveil.

Il y a eu des sourires, des rencontres, de celles qui font monter les larmes aux yeux au moment de se quitter.

Il y a eu des soupes au quinoa délicieuses, des beignets à la banane à tomber, des infusions de coca et de muňa pour nous aider à supporter l’altitude.

Il y a eu des conversations avec Ruben, Allan et bien d'autres mêlant l’espagnol, l’anglais, le quechua, de grands gestes et même parfois quelques dessins. Il y a eu surtout beaucoup de sourires, d’échanges et de fous rires aussi.

Et puis il y a eu la tristesse de quitter ce pays qui nous a émerveillés et si bien accueillis. Déjà un mois que nous sommes rentrés, il était temps de commencer à vous en parler ici. Je mesure la chance que j'ai d'avoir réalisé ce rêve et écrire ce billet me remplit d'émotion. Le reste suivra, j'ai tant de choses à dire sur le Pérou.