Après les brioches, je m'attaque au baba au rhum (ma motivation en cuisine est toujours là, profitons-en !). J'ai piqué cette recette à ma mère, je ne sais pas si elle correspond à la recette traditionnelle du baba mais dans la famille on l'aime comme ça !
Les ingrédients (pour un grand baba ou 4 petits)
Pour la pâte :
- 120g de farine
- 85g de sucre
- 35g de beurre
- 2 œufs
- 1/2 paquet de levure chimique
- 3 cuillères à soupe de lait
- 1 pincée de sel
Pour le sirop :
- 1/2 l d'eau
- 200g de sucre
- environ 5cl de rhum
La recette
- battez les jaunes d'oeufs et le sucre
- ajoutez le beurre fondu avec le lait
- ajoutez la farine et la levure tamisées
- ajoutez le sel puis les blancs battus en neige
- faites cuire 1/2 heure à 180 ° (ou 1/4 d'heure pour les petits)
- laissez les babas refroidir
- préparez le sirop : faites bouillir le mélange eau et sucre puis ajoutez le rhum hors du feu
- versez le sirop sur les babas et recommencez l'opération jusqu'à ce que la totalité du sirop ait été imbibé par les babas
- servez avec de la chantilly, de la crème pâtissière et/ou des fruits : faites comme vous voulez!
J'ai choisi de servir mes babas avec de la crème pâtissière et des fruits, on a trouvé ça très bon :)
Bonus n°1 : la recette de la crème pâtissière utilisée (qui, sur mes photos, ressemble un peu à de la mayonnaise ;) :
Les ingrédients :
- 1/2 l de lait
- 1 oeuf entier + 2 jaunes
- 75g de sucre
- 62,5 g de farine
- une gousse de vanille
La recette :
- battez l’œuf, les jaunes et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse
- ajoutez la farine
- faites bouillir le lait avec la vanille (égrainez la gousse)
- ajoutez progressivement le lait bouillant à la préparation sans cesser de mélanger
- faites cuire le tout à feux doux et remuer sans arrêt jusqu'au premier bouillon
- retirez du feu quand la texture vous semble parfaite et laissez refroidir
Quand je mange un baba, je ne peux m'empêcher de penser au poème de Franc-Nohain, découvert grâce à Philippe Delerm dans son roman Le portique :
"Le baba et les gâteaux secs
Ce qui caractérise le baba,
C'est l'intempérance notoire.
A-t-il dans l'estomac
Une éponge ? On le pourrait croire,
Avec laquelle on lui voit boire,
— En quelle étrange quantité —
Soit du kirsch, de la Forêt-Noire
Soit du rhum, de première qualité.
Oui, le baba se saoule sans vergogne
Au milieu d'une assiette humide s'étalant,
Tandis que près de lui, dans leur boîte en fer-blanc
De honte et de dégoût tout confus et tremblants,
Les gâteaux secs regardent cet ivrogne.
« Voyez, dit l'un des gâteaux secs, un ancien - à ce point ancien qu'il est même un peu rance -
Voyez combien l'intempérance nous doit inspirer de mépris
Et voyez-en aussi les déplorables fruits :
Victime de son inconduite,
Sachez que le baba se mange tout de suite.
Pour nous qui menons au contraire
une vie réglée, austère
on nous laisse parfois des mois. »
Cependant, une croquignole,
jeune et frivole, et un peu folle,
Une croquignole songe à part soi :
On le mange, mais lui, en attendant, il boit.
Je connais plus d'un gâteau sec
Dont c'est au fond l'ambition secrète
Et qui souhaite d'être baba. "
Alors, tentés par le baba ?